Face à l’escalade des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), Kinshasa a officiellement demandé ce vendredi 24 janvier, une session publique d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette requête intervient alors que les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) s’intensifient, suscitant des inquiétudes à l’échelle internationale.
Un soutien diplomatique de la France
La France a rapidement répondu à l’appel de Kinshasa. Nicolas de Rivière, ambassadeur français à l’ONU, a annoncé que son pays soutenait pleinement la demande de réunion d’urgence. « Nous soutenons pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et sa demande de réunion urgente du Conseil de sécurité », a-t-il déclaré sur X après un échange avec la ministre d’État congolaise Thérèse Kayikwamba, actuellement à New York pour porter cette requête.
Le gouvernement congolais, à travers le ministère des Affaires étrangères, a dénoncé l’inaction du Conseil de sécurité face à la détérioration rapide de la situation et l’internationalisation du conflit, évoquant la présence avérée de troupes rwandaises sur le sol congolais.
Jean-Luc Mélenchon dénonce l’attitude du Rwanda
Dans un contexte de tensions croissantes, le leader politique français Jean-Luc Mélenchon a pris position sur la crise. Dans un post virulent publié sur X, il accuse le président rwandais Paul Kagame d’organiser l’invasion de la RDC et d’envisager l’annexion de la province du Nord-Kivu. Il compare cette situation à d’autres crises internationales, estimant que « le mauvais exemple de Netanyahu et de Trump est contagieux. La France ne doit pas l’accepter. »
Une pression croissante sur l’ONU
Alors que la situation sur le terrain ne cesse de se détériorer, la pression s’intensifie sur le Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il prenne des mesures concrètes face à l’avancée du M23 et aux accusations d’implication du Rwanda.
Kinshasa espère désormais une réaction rapide de la communauté internationale, tandis que des milliers de civils fuient les affrontements aux portes de Goma, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante dans l’est du pays.