Le sénateur américain Jim Risch (R-Idaho), président de la Commission des relations étrangères du Sénat, a vivement critiqué, le vendredi 24 janvier 2025, l’administration Biden pour son incapacité à demander des comptes aux responsables des violations passées en République démocratique du Congo (RDC). Selon lui, ce manque de fermeté a encouragé les acteurs à l’origine de la nouvelle escalade des combats dans l’est du pays.
Une inaction qui alimente l’instabilité
Dans un communiqué, le sénateur Risch a déclaré : « L’échec de l’administration Biden à demander des comptes pour les violations passées a encouragé les acteurs responsables de cette nouvelle série de combats. » Cette déclaration intervient alors que les rebelles du M23 poursuivent leur avancée vers Goma, capitale régionale du Nord-Kivu, provoquant une vive inquiétude au niveau international.
Le sénateur a appelé le M23 à cesser immédiatement son offensive et exhorté toutes les parties impliquées à mettre fin aux hostilités, rétablir un accès humanitaire sans entrave et respecter les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda. Ce processus, signé en 2022 et renforcé en juillet 2024, vise à instaurer un cessez-le-feu durable et à promouvoir une paix durable dans la région.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Jim Risch a rappelé les conséquences dramatiques du conflit dans l’est de la RDC. Il a notamment souligné le déplacement de millions de personnes, les atrocités généralisées perpétrées contre les populations civiles – particulièrement les femmes et les enfants – ainsi que l’impact déstabilisateur sur une région cruciale pour la sécurité économique régionale et américaine.
Cette critique intervient dans un contexte où les États-Unis, par le biais de leurs institutions, ont régulièrement accusé le Rwanda de soutenir militairement le M23. Ces accusations sont corroborées par plusieurs rapports d’organisations internationales et d’agences des Nations unies, qui documentent l’implication directe de Kigali dans le conflit.