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RDC : L’UE dénonce la menace du M23 sur Goma et exige le retrait des forces rwandaises

  • RDC

L’Union européenne (UE) a exprimé, vendredi 24 janvier 2025, sa profonde inquiétude face à l’intensification du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), marquée par l’avancée du Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par les Forces armées rwandaises (RDF). Dans une déclaration officielle, Bruxelles a condamné fermement les récentes offensives du groupe rebelle, qualifiant la situation de « menace inacceptable » pour la stabilité régionale.

Le contrôle de Goma en ligne de mire

L’UE a dénoncé la capture des villes stratégiques de Minova et de Sake, respectivement les 21 et 23 janvier, par le M23, affirmant que ces actions représentent une violation flagrante du cessez-le-feu en vigueur. Ces avancées militaires, selon l’organisation, exacerbent une crise humanitaire déjà dramatique.

« Plus de 800 000 déplacés internes sont actuellement regroupés dans des camps autour de Goma, tandis que des milliers d’autres fuient vers des zones urbaines, augmentant leur vulnérabilité face à une intensification possible des combats », a alerté l’UE. La menace ouverte du M23 de s’emparer de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, a été qualifiée d’« inadmissible », en raison des graves répercussions humanitaires et sécuritaires qu’elle pourrait engendrer.

Le rôle controversé du Rwanda

Bruxelles a pointé du doigt le Rwanda, accusé de soutenir activement le M23, et a exigé le retrait immédiat des forces rwandaises de la RDC. L’UE a rappelé que cette présence militaire constitue une violation du droit international et de la souveraineté congolaise.

Un rapport récent du Groupe d’experts des Nations unies, cité dans la déclaration, souligne l’implication du M23 dans des violations graves, telles que l’instauration d’administrations parallèles, des recrutements forcés, et l’exploitation illégale des ressources minières dans les zones sous son contrôle.

Appel à une action concertée

L’UE a réaffirmé son soutien à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), condamnant toute attaque contre les Casques bleus. Elle a exhorté toutes les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international, à protéger les populations civiles et à garantir un accès humanitaire sans entrave.

Bruxelles a également insisté sur la nécessité de poursuivre en justice les auteurs de violations des droits humains, y compris les violences sexuelles, le recrutement d’enfants soldats et les exécutions sommaires.

Vers une solution politique durable

L’UE a réitéré son engagement en faveur des processus de paix en cours, notamment ceux de Luanda et de Nairobi, dirigés par des médiateurs africains. Elle a appelé à une reprise immédiate des négociations et à la mise en œuvre des engagements pris, notamment le cessez-le-feu, la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le retrait des troupes étrangères.

En outre, l’UE a fermement condamné les discours de haine et les divisions ethniques alimentées par le conflit. Elle a également indiqué qu’elle envisageait de prendre des sanctions contre les responsables de l’instabilité dans la région.

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