Le mardi 28 janvier, le Gouvernement congolais a exprimé ses regrets face aux actes de vandalisme perpétrés contre plusieurs représentations diplomatiques à Kinshasa lors de manifestations populaires.
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères a assuré que des mesures avaient été prises pour garantir la sécurité des missions diplomatiques ainsi que la protection de leurs biens.
Préoccupation face aux manifestations
Le gouvernement a fait part de sa vive préoccupation face aux manifestations qui se sont propagées dans la capitale et d’autres régions du pays en réaction à l’agression rwandaise. Malgré la colère et l’indignation de la population, les autorités congolaises ont réaffirmé leur engagement à renforcer les dispositifs sécuritaires afin de maintenir l’ordre public.
Le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs exhorté le personnel diplomatique et étranger à la prudence et à la retenue durant cette période. Il a également réitéré ses assurances de haute considération à l’égard des missions concernées.
Condamnation de Patrick Muyaya
Le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a fermement condamné sur son compte X les actes de vandalisme et de violence observés lors de ces manifestations. Il a précisé que la police nationale était intervenue pour rétablir l’ordre et renforcer la sécurité autour des ambassades.
Dans le même élan, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a lancé un appel au calme après que des débordements ont conduit à des pillages touchant plusieurs ambassades, notamment celles de la France, de la Belgique et des États-Unis.
« Nous sommes tous mobilisés pour défendre notre territoire et notre patrie, mais nous appelons à la responsabilité. Il est essentiel de protéger nos villes, nos investissements et de ne pas s’en prendre à nos partenaires ou aux missions diplomatiques qui sont également sous protection », a-t-il déclaré.
Le gouvernement a par ailleurs mobilisé d’autres services afin d’assurer la sécurité et la stabilité dans la capitale, où des violences ont été enregistrées.
Circulation perturbée dans l’Est de Kinshasa
Dans la matinée du mardi 28 janvier, la circulation a été fortement perturbée à l’Est de Kinshasa, notamment entre le quartier I et l’aéroport international de Ndjili. Des centaines de jeunes issus de différents quartiers, notamment Kingasani, Bandalungwa et Camp Ceta, ont bloqué le boulevard Lumumba pour exprimer leur soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC) face à la menace du M23 à Goma.
Brandissant des rameaux et scandant des slogans hostiles au Rwanda, les manifestants ont dressé des barricades et incendié des pneus, paralysant la circulation jusqu’au niveau de l’arrêt Barrière, au-delà de l’aéroport.
Les forces de l’ordre sont intervenues en tirant des coups de feu en l’air pour disperser la foule, invoquant le fait que la manifestation n’avait pas reçu d’autorisation des autorités urbaines.
Le calme est progressivement revenu en début d’après-midi, mais la circulation n’a pas été totalement rétablie.