Lors de l’audience générale du mercredi 29 janvier, le Pape François a exprimé sa profonde inquiétude face à l’aggravation du conflit en République démocratique du Congo (RDC). Entre combats intenses à l’est du pays et tensions croissantes à Kinshasa, le Souverain Pontife exhorte les autorités congolaises et la communauté internationale à privilégier les voies diplomatiques pour mettre fin aux violences.
Un appel pressant pour la paix
Dans la salle Paul VI au Vatican, le Pape a lancé un appel à la cessation des hostilités et à la protection des populations civiles, notamment à Goma, théâtre de combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. « J’exhorte toutes les parties au conflit à s’engager en faveur de la cessation des hostilités et pour la sauvegarde des populations civiles de Goma et des autres régions concernées par les opérations militaires », a-t-il déclaré.
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC est particulièrement préoccupante. Le 28 janvier, les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais ont pris le contrôle de l’aéroport de Goma, consolidant leur emprise sur la ville. En trois jours de combats, les hôpitaux de Goma ont enregistré plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon un bilan de l’AFP. Le gouvernement congolais estime à plus de 500 000 le nombre de déplacés depuis le début de l’année en raison de cette crise.
Des tensions croissantes à Kinshasa
Le Pape François a également évoqué les violences qui ont éclaté mardi à Kinshasa. Des manifestations, initialement pacifiques, ont dégénéré en attaques contre plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, du Kenya, de la France, de la Belgique et des États-Unis. Les manifestants dénonçaient l’inaction de la communauté internationale face à la guerre qui ravage l’est du pays et accusaient Kigali de soutenir activement les rebelles du M23.
Face à ce climat de chaos, le Saint-Père plaide pour une désescalade urgente. « J’espère que cessent le plus rapidement possible toutes les formes de violence contre les personnes et leurs biens », a-t-il insisté, soulignant la nécessité d’une résolution pacifique du conflit.