La capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, a été secouée par une série de manifestations anti-M23 ces derniers jours, en réaction à l’attaque et à la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Mardi 28 janvier, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale pour exprimer leur colère face à la situation dans l’Est du pays. Cependant, ces rassemblements ont rapidement dégénéré en violences, pillages et attaques ciblant plusieurs ambassades occidentales et africaines, notamment celles des États-Unis, de la France, de la Belgique, de l’Ouganda, du Kenya et du Rwanda. Des commerces ainsi que des résidences privées ont également été saccagés, alimentant un climat de tension dans la ville.
Face à ces débordements, le gouverneur de Kinshasa a pris la décision d’interdire toute manifestation publique jusqu’à nouvel ordre. Malgré cette interdiction, un groupe de jeunes manifestants est descendu dans les rues ce mercredi 29 janvier, prenant d’assaut les avenues Bas-Congo, Luambo Makiadi et les alentours du centre-ville, avec l’intention de se rendre à l’ambassade des États-Unis à Gombe. Ce mouvement a provoqué une panique chez les habitants et les travailleurs présents dans la zone.
La police nationale congolaise, déployée en nombre dans plusieurs points stratégiques de Kinshasa, a rapidement dispersé les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes. Plusieurs jeunes ont été interpellés et embarqués dans des véhicules de la police, tandis que d’autres étaient repoussés vers le grand marché « Aando ».
Alors que Kinshasa retrouve un calme relatif, la tension reste palpable et les autorités maintiennent une forte présence policière afin d’éviter de nouveaux débordements. Les Kinois attendent avec inquiétude l’évolution de la situation en espérant un retour à la stabilité.