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RDC : Inquiétude sanitaire à Goma face à la présence de corps non évacués après les combats

Les habitants de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, expriment une profonde inquiétude face aux risques sanitaires liés à la présence de corps non évacués après les violents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Ces corps sont principalement localisés à Kituku, dans le quartier Kyeshero, ainsi qu’à Murara, près de la prison de Goma. Des sources locales signalent également la présence de plusieurs corps en tenues militaires étalés devant la morgue de l’hôpital général de référence de Goma.

La situation est aggravée par les coupures répétées de l’électricité, qui font craindre une putréfaction rapide des corps. Les résidants redoutent une propagation de maladies potentiellement graves.

Un habitant de Goma, interrogé par Radio Okapi, témoigne : « Dans presque chaque rue de la ville de Goma, il y a des corps qui gisent sur le sol. Certains n’ont pas quitté leur maison depuis dimanche soir. Quand ils se réveillent, ils trouvent devant leur porte, sur la route, des corps étendus. Ils sont très inquiets. »

Les tentatives des habitants pour signaler ces situations restent souvent infructueuses. « Les gens appellent les numéros donnés pour les blessés, notamment celui de la Croix-Rouge, mais il n’y a pas de dispositif clair pour la gestion des corps sans vie retrouvés dans les rues et avenues de Goma », poursuit le témoin.

L’odeur insoutenable qui se dégage des corps exacerbe les craintes sanitaires. « Avec cette odeur, on risque d’être exposé à des maladies inconnues. Moi-même, j’ai été affecté en passant près des zones où ces corps sont entreposés », ajoute-t-il.

Face à cette situation critique, les habitants de Goma appellent les autorités locales et les organisations humanitaires à une intervention urgente pour évacuer les corps et prévenir une crise sanitaire majeure.

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