L’armée ougandaise (UPDF) a annoncé ce vendredi qu’elle adoptera une posture défensive avancée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, marquée par des affrontements entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et les Forces armées de la RDC (FARDC).
Dans un communiqué, l’UPDF précise que cette mesure restera en place “jusqu’à la fin de la crise et le retour à la normalité”. L’armée ougandaise indique que son objectif est d’empêcher d’autres groupes armés négatifs d’exploiter la situation et de protéger les intérêts de l’Ouganda.
Parmi ces groupes figure les Forces démocratiques alliées (ADF), que l’UPDF combat depuis le lancement de l’opération Shujaa en novembre 2021, en collaboration avec les FARDC. En avril 2024, une opération conjointe des deux armées a permis de neutraliser un commandant des ADF.
En novembre 2024, des experts militaires de l’Ouganda et de la RDC se sont réunis à Kinshasa pour discuter de la mise en œuvre des directives issues de la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni, dans le cadre des opérations contre les groupes armés dans l’est du Congo.
Plus récemment, en janvier 2025, une embuscade des ADF a coûté la vie à deux militaires et blessé dix autres, selon des informations relayées par Actualité.cd.
L’UPDF assure suivre de près l’évolution de la situation sécuritaire et affirme qu’elle continuera à poursuivre les éléments restants des ADF dans sa zone d’opération.