Un drame s’est produit jeudi 13 mars à Nairobi lorsque Edgar Charles Frederick, un citoyen britannique de 79 ans, a trouvé la mort après avoir été percuté par un véhicule gouvernemental faisant partie du cortège du président kényan William Ruto. L’incident, survenu alors que le convoi se rendait à un engagement public, a provoqué une vive émotion et ravivé les critiques sur la sécurité des cortèges officiels.
Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent la victime allongée sur la chaussée, grièvement blessée et perdant beaucoup de sang. Selon plusieurs témoins, le véhicule impliqué ne se serait pas arrêté après l’impact, suscitant une indignation croissante parmi la population.
En réponse à l’incident, la police kényane a annoncé l’arrestation du conducteur du véhicule incriminé. “Il a été placé en garde à vue, puis libéré sous caution en attendant les conclusions de l’enquête”, a précisé Michael Muchiri, porte-parole de la police.
L’accident a remis en lumière les pratiques controversées des convois présidentiels au Kenya. Ces derniers, composés de nombreuses voitures, circulent souvent à grande vitesse sur les principales artères, officiellement pour des raisons de sécurité. Toutefois, de nombreux citoyens dénoncent les dangers que cette conduite représente pour les piétons et autres usagers de la route.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été vives. “Pourquoi ces véhicules roulent-ils à des vitesses aussi folles sur des routes très fréquentées ?” s’indigne un internaute. D’autres voix réclament une réforme pour mieux encadrer la circulation des officiels et limiter les risques d’accidents.
Edgar Charles Frederick, selon les autorités, séjournait au Kenya pour rendre visite à sa sœur et son neveu, résidant dans le pays. Une autopsie doit être réalisée afin de déterminer les causes exactes de son décès.
Le Haut-Commissariat britannique a indiqué être en contact avec les autorités kényanes pour suivre l’évolution de l’affaire. De son côté, la présidence kényane n’a pas encore réagi officiellement, laissant planer des interrogations sur les mesures qui seront prises pour éviter de tels drames à l’avenir.