L’union européenne a sanctionné, ce vendredi 4 février, cinq dirigeants maliens, dont le Premier Ministre Choguel Maïga, en réponse à la décision des autorités de Bamako de repousser de plusieurs années les élections prévues ce mois-ci.
Ces sanctions prennent effet immédiatement. Le président de la transition, Assimi Goïta quant à lui, ne figure pas sur la liste.
Le Premier Ministre de transition, Choguel Maïga est accusé de faire obstacle à la transition politique, selon un communiqué de l’UE.
En quoi consiste ces sanctions?
Elles sont d’une part financières : leurs avoirs détenus dans l’UE sont gelés, et tout résident européen a interdiction de mettre des fonds à leur disposition. Et d’autre part, en une interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE. Même en transit, précise ce communiqué.
En dehors du Premier Ministre, les autres membres de la junte sanctionnés sont:
- deux « membres-clés du cercle rapproché » du colonel Assimi Goïta. Il s’agit de Malick Diaw et Ismaël Wagué, considérés comme des instigateurs du coup d’État d’août 2020.
- Ibrahim Ikassa Maïga, Ministre de la Refondation depuis juin 2021, et Adama Ben Diarra, ils sont tous deux spécifiquement sanctionnés parce qu’ils « font obstacle et portent atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élues. »
Signalons que ces cinq responsables ont déjà été sanctionnés par la CEDEAO.