Une délégation des ambassadeurs féministes a été reçue, ce mardi par le Premier Ministre, Sama Lukonde, dans son cabinet de travail. Cette délégation était conduite par l’Ambassadeur du Canada en République Démocratique du Congo, Benoît Pierre Laramée.
Au centre de leurs échanges, la question d’égalité entre genres, la place des femmes dans la politique en RDC, l’autonomie de la femme, la question des violences basées sur le genre, et la perspective de l’intégration de ces aspects dans la loi électorale.
Le diplomate canadien, qui s’est confié à la presse à l’issue de cette séance de travail, salue l’engagement constaté dans le chef d’un Premier Ministre prêt à apporter des solutions structurelles à ces questions.
« C’était une séance de travail tout à fait informelle avec le groupe des ambassadeurs féministes. Nous désirions discuter de la question d’égalité entre genres et voir quelle était sa propre vision comme chef du Gouvernement et aussi pouvoir partager nos propres points de vue sur lesquels on désirait discuter. On a parlé évidemment de la place des femmes dans la politique, la question de l’autonomie des femmes, et de la question des violences basées sur le genre. On a pu constater tout l’engagement du Premier Ministre comme chef du Gouvernement à pouvoir donner suite et surtout s’assurer que ces discussions ne soient pas le fait d’un jour, que ça soit le 08 mars et 7 jours d’activisme », s’est-il réjoui.
A en croire Benoît Pierre Lamarée, il a aussi été question de l’indemnisation des femmes victimes des violences sexuelles dans les conflits armés, référence faite au fonds que l’Ouganda doit verser à la RDC dans le cadre du verdict rendu récemment par la CIJ dans le procès de l’agression Rwando-ougando-burundaise en RDC.
« Il y avait ici un important engagement de tous les ambassadeurs qui s’est reflété aussi par une réponse de très haut niveau par le Premier Ministre. Il y a plusieurs éléments dans le programme du Gouvernement qui abordent directement ces questions. Je pense que les prochaines étapes qu’on devrait avoir de manière la plus significative, c’est aborder la question sur la loi électorale où on doit déterminer le nombre de place dans la politique. Il y a plusieurs autres choses aussi. On a fait mention de l’utilisation du récent jugement qui a donné raison à la RDC pour tenir compte de tous les impacts qui ont eu lieu sur les victimes des violences dans les conflits avec l’Ouganda et comment utiliser cela pour rendre justice aux femmes qui ont été victimes des violences. Nous avons trouvé le Premier Ministre très engagé. On a vu un homme qui était aussi interpellé personnellement », a-t-il fait remarquer.