Intervenant hier mardi 20 septembre à la 77è session de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient actuellement à New York, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a lancé une violente charge contre le Rwanda et le régime de Kigali, accusé de soutenir la rébellion tutsie du M23 qui déstabilise l’est de son pays.
«En dépit de ma bonne volonté et de la main tendue du Peuple congolais pour la paix, certains de nos voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par l’agression et le soutien à des groupes armés terroristes qui ravagent l’est de la RDC », a introduit le chef d’Etat avant de citer nommément le «Rwanda».
Ce pays d’Afrique de l’est a «une fois de plus, non seulement agressé, en mars dernier, la RDC par des incursions directes de ses forces armées, les RDF, mais aussi occupe des localités de la province du Nord-Kivu par un groupe armé terroriste interposé, le Mouvement du 23 mars dit M23».
Ce groupe accusé par les autorités congolaises d’avoir abattu un hélicoptère de la Monusco (Mission onusienne au Congo) et tué 8 Casques bleus, commettant ainsi un crime de guerre, bénéficie, selon Tshisekedi, d’un «soutien massif tant en matériels de guerre qu’en hommes de troupes».
Avant d’accuser nommément Kigali «L’implication du Rwanda et sa responsabilité dans la tragédie que vivent mon pays et mes compatriotes des zones occupées par l’armée rwandaise et ses alliés du M23 ne sont plus discutables».
Le chef d’Etat congolais a demandé au président du Conseil de Sécurité de l’ONU de «distribuer officiellement aux membres du Conseil le dernier rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’est de la RDC et de le faire examiner avec diligence par lui».
Procéder autrement serait, «d’une part, encourager le Rwanda à poursuivre son agression, ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité en RDC et, d’autre part, nourrir davantage la suspicion légitime des Congolais sur l’impartialité de l’ONU ainsi que la complicité de certains de ses membres dans ces crimes». Il a soutenu que la prétendue collaboration que certains officiels congolais entretiendraient avec les opposants rwandais des Forces Démocratique pour la Libération du Rwanda, FDLR, «dont se servent les dirigeants rwandais pour justifier les agressions répétées de la RDC est un alibi qui n’est corroboré par aucun fait avéré sur le terrain».