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Importante commande de plusieurs hélicoptères militaires auprès de la Russie, « partenaire de taille pour moderniser l’armée »

Selon des coulisses dans la presse africaine (Africa Intelligence), les autorités congolaises sont en passe de concrétiser une commande de plusieurs hélicoptères militaires auprès de Moscou. Dans le cadre de cette transaction, on signale la venue à Kinshasa d’une équipe de Rosoboronexport, l’agence d’exportation du complexe militaro-industriel russe, sur invitation en dernier du ministre congolais de la défense Gilbert Kabanda Kurhenga, qui assistait à la Moscow Conference on International Security.

Pour less Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’acquisition de nouveaux appareils était devenue une nécessité urgente au vu de la multiplication du nombre de théâtres d’opérations dans l’est du pays. Déployée dans des zones très difficiles d’accès, l’armée congolaise manque cruellement d’engins pour ses missions de combat, de reconnaissance ou d’évacuation. Les rares à sa disposition sont le plus souvent cloués au sol, faute de maintenance.

En butte à la rébellion du M23 dans le territoire de Rutsshuru au Nord-Kivu, la présidence de la RDC tente de pallier les faiblesses criantes de son armée. Elle a opté, en juillet, pour une ambitieuse loi de programmation militaire couvrant la période 2022-2025, qui prévoit l’achat de sept hélicoptères pour un montant total d’environ 30 millions de dollars. Outre l’acquisition de 27 drones de surveillance, l’exécutif congolais a également budgétisé près de 230 millions de dollars sur quatre ans pour acquérir des véhicules blindés de combat et de l’artillerie.

Regrettant la prudence des Occidentaux, qui préfèrent livrer de l’équipement non létal, « l’administration Tshisekedi perçoit la Russie comme un partenaire incontournable pour moderniser son armée ». D’autant que le régime de Vladimir Poutine ne rechigne pas à quelques faveurs auprès de Kinshasa. Moscou a ainsi plaidé pour alléger le régime d’embargo sur les armes en RDC.

Outre l’interdiction aux groupes armés de se procurer du matériel militaire, celui-ci impose aux exportateurs de notifier leurs livraisons auprès des Nations unies. Cette disposition est contestée de longue date par la RDC, qui la perçoit comme un frein à son libre approvisionnement. A cette prise de position de Moscou s’ajoute la livraison gracieuse, en début d’année, de 30 tonnes d’armes et de munitions destinées aux FARDC, au titre de la coopération militaire entre la Russie et la RDC (la livraison a été notifiée à l’ONU).

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