Aux États-Unis, le parti démocrate de Joe Biden a résisté mieux que prévu aux élections américaines de mi-mandat, privant Donald Trump de la « vague » d’élus sur laquelle le milliardaire républicain comptait surfer pour se lancer à nouveau à la conquête de la Maison Blanche.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les républicains semblaient bien placés pour emporter la majorité à la Chambre des représentants, mais avec une victoire nettement plus courte que ce qu’ils ambitionnaient.
Quant au Sénat, le camp du président de 79 ans a arraché aux républicains le siège le plus disputé de ce scrutin.
La victoire en Pennsylvanie du démocrate John Fetterman, lors d’une soirée extrêmement tendue marquée par un laborieux dépouillement des suffrages, offrait à M. Biden l’espoir de conserver le contrôle de cette chambre, où les républicains avaient jusqu’ici un léger avantage dans les sondages.
La composition finale du Sénat était désormais suspendue à quatre sièges: l’Arizona, le Nevada, la Géorgie et le Wisconsin, autant d’Etats où le comptage de ces voix pourrait nécessiter plusieurs jours.
Après une campagne acharnée centrée sur l’inflation, les républicains étaient pourtant confiants dans leurs chances de priver mardi Joe Biden, un président à la cote de popularité anémique, de ses majorités au Congrès.
Signalons que ces élections organisées deux ans après la présidentielle, font quasiment systématiquement office de vote sanction pour le pouvoir en place.
Signe de l’optimisme qui régnait dans le camp républicain, le « Grand Old Party » visait même des sièges dans des circonscriptions censées être solidement acquises aux démocrates.
Mais le parti républicain, à qui l’on prêtait jusqu’à peu une percée de 10, 25, voire 30 sièges, s’est vu obligé de revoir ses ambitions à la baisse.