Dans une déclaration faite à l’issue de l’Assemblée plénière extraordinaire tenue à Kinshasa, du 7 au 9 novembre 2022, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) appelle à une marche pacifique le dimanche 4 décembre.
Dans cette déclaration, la CENCO dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo.
Concernant le Nord-Kivu, la CENCO rappelle que c’est depuis le 13 juin 2022, que certaines localités de cette province, notamment Bunagana, Rutshuru et Kiwanja sont de nouveau successivement occupées par les rebelles du M23 avec, « selon les sources fiables, l’appui militaire du Rwanda, voire de l’Ouganda. »
En ce qui concerne l’ Ituri, la CENCO regrette qu’en dépit de l’état de siège et de plusieurs
dispositions prises par les autorités pour sécuriser la RDC « nous constatons que le nombre de morts ne fait qu’augmenter. »
La CENCO dit aussi regretter l’hypocrisie de la Communauté internationale et les Organisations
régionales qui, selon elle, disposent des leviers pour faire justice au Peuple congolais.
La CENCO encourage les efforts diplomatiques « comme solution éventuelle à la tragédie » que vit la RDC. « Cependant l’intégrité territoriale et lasouveraineté nationale ne sont pas négociables. »
Au vue du danger que court la RDC, la CENCO invite les congolais à ne pas laisser balkaniser la R.D. Congo.
Ainsi « Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ainsi que dans la diaspora, mettons-nous tous debout pour sauvegarder l’intégrité
territoriale de notre Pays », dit la CENCO.
A cet effet, la CENCO appelle les chrétiens et les
personnes de bonne volonté à jeûner, à prier, à poser des gestes de solidarité envers les déplacés.