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Nord-Kivu : Après une courte accalmie, un dimanche de combats entre FARDC et M23.

Les offices religieux ont été écourtés dimanche dans des villages du nord-est de la République démocratique du Congo par l’irruption des rebelles du M23 qui restent à l’offensive, en dépit des appels à déposer les armes.

Les lignes de front étaient restées calmes samedi, laissant croire que les appels à cesser le feu pouvaient avoir été entendus. Mais l’accalmie n’a duré qu’une journée.

« Nous étions à l’église pour le culte et le M23 a surgi en tirant beaucoup de coups de feu », a déclaré à l’AFP par téléphone un pasteur de Katwiguru, agglomération du territoire de Rutshuru située sur le front nord-est des combats entre l’armée congolaise et le « Mouvement du 23 mars ».

Selon Jean Bosco Bahati, un responsable de la société civile locale, les rebelles se sont emparés de plusieurs villages de la région, à quelque 35 km d’Ishasha, localité frontalière de l’Ouganda située non loin du Lac Edouard.

« La population est en débandade », a-t-il témoigné. Selon un autre habitant, l’armée s’est repliée vers le nord.

Plus au sud, les combats ont aussi repris dimanche matin à une vingtaine de km au nord de la grande ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, au niveau de Kibumba, qui marque depuis plusieurs jours la ligne du front sud.

« Depuis ce matin les combats font rage » dans la région, a indiqué un habitant. « Trois officiers dont un colonel viennent d’être blessés dans les combats », a précisé une source sécuritaire sous couvert d’anonymat.

Il y a vingt ans jour pour jour, le 20 novembre 2012, le M23 s’était emparé de la ville de Goma, qu’il avait occupée pendant une dizaine de jours avant de se retirer et d’être vaincu l’année suivante.

Avec AFP

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