Aller au contenu
Accueil » Afrique » Sénégal : Bagarre entre députés à l’Assemblée après des propos polémiques sur un chef religieux

Sénégal : Bagarre entre députés à l’Assemblée après des propos polémiques sur un chef religieux

Une bagarre entre députés a éclaté jeudi au Parlement sénégalais après des propos controversés d’une élue du pouvoir sur un chef religieux membre de l’opposition.

Un député de l’opposition a d’abord giflé cette parlementaire, Amy Ndiaye, qui a riposté en lui lançant une chaise, avant de tomber à terre et d’être secourue par ses partisans, selon des images diffusées sur plusieurs chaines de télévision et les réseaux sociaux.

Des parlementaires ont ensuite échangé des coups de poing dans la cohue.

Cette scène, qui a immédiatement fait le tour des médias et des réseaux sociaux, s’est déroulée lors du vote du budget du ministère de la Justice pour 2023.

La tension s’est accrue depuis quelques jours à l’Assemblée nationale à la suite de propos controversés émis le 27 novembre par une députée du pouvoir sur un chef religieux musulman, membre de la coalition de l’opposition, Serigne Moustapha Sy, qui n’est pas député mais est très influent au Sénégal.

Mme Ndiaye est accusée par l’opposition d’avoir manqué de respect à ce marabout lors d’une intervention à l’Assemblée, l’accusant notamment de ne pas tenir sa parole et de manquer de respect au président Macky Sall, selon des propos diffusés par les médias.

La séance de jeudi a été interrompue après l’incident, a indiqué à l’AFP une responsable de l’Assemblée nationale.

« Nous ne n’accepterons plus que les séances continuent tant que cette dame continue d’être présente (à l’Assemblée) et tant qu’elle n’aura pas présenté ses excuses », a déclaré le député de l’opposition Abba Mbaye sur une télévision de l’opposition.

Des députés de la coalition au pouvoir et des militantes féministes se sont pour leur part insurgés du recours à la violence du député de l’opposition, à plus forte raison pendant la campagne annuelle internationale « 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles  », soutenue par l’ONU.

Le camp présidentiel a perdu la majorité absolue qu’il détenait à l’issue des élections législatives de juillet qui ont donné un quasi équilibre des forces à l’Assemblée dans un contexte politique tendu.

Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, reste muet sur ses intentions pour la présidentielle de 2024.

Laisser un commentaire