Insécurité permanente dans la province du Bas-Uélé où les rebelles centrafricains de la Seleka, les ougandais de la LRA et les éleveurs tchadiens armés Mbororo sont auteurs de plusieurs exactions dans cette partie du pays. Près de deux mois après, on a auccune trace de deux enfants kidnappés et conduits dans la forêt.
Grâce Nehema, députée nationale élue de cette province, qui revient d’une itinérance dans sa base, décrit une province très enclavée avec une population abandonnée. « En dehors de l’insécurité qui bat record, le territoire est complétement enclavé. Les parcours que j’ai faits avec des motos, des fois il faut faire les pieds, la population qui vit de l’agriculture, ne peut même plus aller au champs parce que dans la brousse, on va rencontrer les LRA, la Seleka, les Mbororo. Notre population se sent abandonnée, oubliée, c’est dommage et c’est triste », affirme-t-elle.
Affectée par le kidnapping d’enfant depuis début mars dernier, l’élue de Ango plaide pour un renforcement des effectifs militaires. « C’est triste de voir qu’après ces événements selon le témoignage que j’ai eu, il n’y a aucune assistance de notre gouvernement (…) il y a des efforts au niveau local avec nos militaires, avec les maigres moyens qu’ils ont, mais il faut un renfort », a-t-elle ajouté.
Pas encore de début du programme de développement des 145 territoires au Bas-Uélé. « Jusqu’à présent, tous les territoires de la province du Bas-Uélé, nous sommes dans le noir. Par rapport à ce programme, même quand vous approchez les concernés, on ne vous livre pas l’information, finalement in se pose la question « qu’est-ce qui se passe ? » », a-t-elle dit.
Situé au Nord-est de la RDC, la province du Bas-Uélé est frontalière du Soudan du Sud et de la République centrafricaine