Un acteur de la société civile détenu depuis une semaine par un groupe armé à Nyamilima, dans le territoire de Rutshuru. Il s’agit de Bonaparte Gakuru, habitant de la localité de Nyamilima. Il est accusé d’avoir enregistré un meeting des miliciens Wazalendu, qu’il aurait voulu partager sur les réseaux sociaux.
Aimé Mukanda, défenseur des droits de l’homme à Rutshuru qui alerte, explique que cette zone n’est contrôlée ni par les FARDC ni par les M23, mais par les miliciens Wazalendu. « Aujourd’hui, la liberté d’expression, la liberté des droits de l’homme n’est pas respectée dans la zone contrôlée par ces Wazalendu qui tracassent, qui font payer des taxes illégales, qui ont érigé plusieurs barrières », dit-il.
Exigeant la libération de l’activiste Gakuru Bonaparte, arrêté, Aimé Mukanda explique qu’il devra être hospitalisé. « Gakuru Bonaparte, détenu injustement dans un cachot à Nyamilima. Il a subi beaucoup de tortures, il doit être hospitalisé après la sortie de la prison, vu son état de santé n’est pas bon après avoir été fouetté et torturé à mort ».
L’activiste Mukanda demande à l’administrateur du territoire de Rutshuru, de s’impliquer pour la libération de son collègue, au commandant secteur basé à Rwindi, de donner ordre pour que cet activiste des droits humains soit libéré et aux FARDC de se déployer dans les zones sous contrôle des Wazalendu.