Le ministère public requiert 20 ans de servitude pénale contre le chef spirituel de l’Eglise primitive en RDC

Le ministère public a requis une peine de 20 ans de servitude pénale à l’encontre de Pierre Kasambakana, chef spirituel de l’Église primitive en République démocratique du Congo (RDC). Ce dernier est poursuivi pour des accusations de viol, mariage forcé et atteinte aux mœurs.

En plus de cette demande de peine sévère, le procureur a également sollicité la fermeture de l’Église primitive. Une mesure drastique qui pourrait marquer un tournant dans cette affaire retentissante.

La Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL) s’est constituée partie civile dans ce procès. Pierre Kasambakana est accusé de viol en raison de son mariage avec une jeune fille présumée mineure. Le père de la victime présumée, Mabiala Nzuzi, ainsi qu’un officier de l’état civil de la cité de Kizamvuete, située dans la province du Kongo-Central, se trouvent également sur le banc des accusés.

Selon l’ONG LIZADEEL, « plusieurs bulletins et autres documents prouvent que l’enfant, épouse du pasteur Kasambakana, est née en 2009 et est donc mineure ». Cette révélation renforce les charges qui pèsent contre le chef religieux.

Cependant, la défense conteste vigoureusement ces accusations. Me Prince-Octave Lutumba, avocat du pasteur, a souligné que le parquet près le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe n’avait retenu aucune charge de viol contre son client. Il affirme également qu’aucun mariage forcé n’a eu lieu entre le pasteur et la jeune fille présumée mineure.

Le prévenu, Pierre Kasambakana, plaide non coupable et déclare qu’il est poursuivi sur la base de simples rumeurs. La défense tente de démontrer l’absence de preuves tangibles et de faits concrets pour soutenir ces accusations.

La cause a été prise en délibéré par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, qui promet de rendre son verdict le 7 juin prochain. L’issue de ce procès est très attendue et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’image de l’Église primitive en RDC et sur les pratiques religieuses dans le pays.

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