Une rencontre de réflexion s’est tenue à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, pour aborder les problèmes entravant les activités de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) dans le territoire d’Opala. Cette réunion a permis aux notables et leaders politiques communautaires d’Opala et d’Ubundu de discuter des récentes tueries au parc de la Lomami, qui ont suscité des représailles de la population à l’égard de l’ICCN.
L’objectif de cette rencontre était de comprendre les causes des blocages des activités de l’ICCN dans le territoire d’Opala. Les notables Mbole, les leaders d’Opala, les autorités politico-administratives, les élus provinciaux d’Ubundu et d’Opala ainsi que les représentants de l’ICCN ont été invités à ces échanges pour dissiper le malentendu entre l’unité de gestion du parc de la Lomami et la communauté locale.
Dieudonné Boji Mungu, directeur chef de site adjoint du parc de la Lomami, a souligné la nécessité d’une enquête pour établir les responsabilités concernant le meurtre de deux personnes dans le parc il y a quelques jours. « C’est le devoir d’une commission d’enquête mixte constituée pour une descente sur le terrain pour ressortir les responsabilités des auteurs à la base des tueries de deux corps retrouvés sans vie vers la rivière SISILI et des actes de vandalisme, pillages opérés dans le parc national de la Lomami, » a-t-il déclaré.
L’administrateur du territoire d’Opala a profité de cette occasion pour rappeler l’importance communautaire du parc et proposer une meilleure collaboration entre les gestionnaires et la population riveraine, soulignant la nécessité de protéger l’environnement et la biodiversité. « La population à un moment donné, si elle n’est pas informée de ce qu’elle doit faire par rapport au parc, ça crée des difficultés. Il faudrait que l’on procède à la sensibilisation de la population pour que le parc de la Lomami puisse valablement fonctionner, » a-t-il précisé.
Cette rencontre marque une étape importante vers la résolution des conflits entre la population locale et les gestionnaires du parc de la Lomami, tout en mettant l’accent sur la nécessité de protéger les écosystèmes précieux de la région.