Les consommateurs de jus et autres boissons en RDC pourraient être confrontés à des problèmes de santé en raison de l’utilisation non réglementée des additifs alimentaires. Pour aborder cette préoccupation croissante, l’Office congolais de contrôle (OCC) et une société chimique ont lancé un atelier à Kinshasa visant à évaluer les risques potentiels liés à l’exposition à ces additifs pour la santé humaine et l’environnement.
L’atelier, ouvert mercredi dernier, a réuni divers acteurs pour discuter de la mise en place d’un mécanisme de contrôle, de régulation, de certification et de suivi sur le marché des boissons produites localement contenant des additifs alimentaires.
Professeur Emmany Luwenga, cadre à l’OCC et président du comité d’organisation de l’atelier, a souligné l’absence de réglementation sur certains additifs en RDC. « Chez nous, en RDC, sur certains additifs, nous n’avons pas de réglementation. Alors ça laisse une porte ouverte à n’importe qui de prendre n’importe quel additif, de le ramener ici, en RDC, et de nous fabriquer des boissons. Alors s’il y a une réglementation, nous saurons quels sont les additifs prohibés, quels sont les additifs qui sont autorisés. Et nous saurons aussi surveiller les producteurs des boissons colorées, que j’appelle les boissons Saint-Glace, dans les boissons où on met de l’eau, un colorant, et aussi on ajoute d’autres produits qui ont des effets sur la santé, » a-t-il déclaré.
Pendant trois jours, experts et acteurs clés du secteur de la chimie, de l’agronomie, de la santé publique, de l’environnement, représentants du pouvoir public ainsi que les organisations de la société civile se sont réuni pour adopter et harmoniser de nouvelles normes nationales obligatoires.
Parmi ces experts, Christian Shukuru de la Commission nationale de la concurrence (CONAC) a exprimé l’importance de cette initiative : « Notre mission, c’est de protéger la population congolaise de tout ce qu’elle consomme, nous rassurer si c’est la qualité qu’il faut pour sa santé. »
Lors de son discours d’ouverture, le président de l’Asso Chimico a plaidé pour la création d’un ordre des chimistes. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises, Louis Kabamba Watum, a promis de veiller à ce que les normes nationales adoptées au cours de cet atelier soient rendues exécutoires en RDC.
Cet atelier représente une étape cruciale vers une meilleure gestion des additifs alimentaires dans les boissons vendues en RDC, visant à protéger la santé des consommateurs et à garantir la qualité des produits sur le marché.