L’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) a lancé un appel au Président de la République, Félix Tshisekedi, pour qu’il tienne sa promesse de moderniser et d’humaniser l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). Dans un communiqué signé et publié ce mercredi par son Jean-Claude Katende, l’ASADHO exprime sa profonde inquiétude face au manque de progrès dans la réalisation de cet engagement, pris en 2019, peu après l’investiture de Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo.
L’association rappelle que le Président Tshisekedi avait promis de débarrasser l’ANR des pratiques violentes et répressives héritées du régime de son prédécesseur, Joseph Kabila, afin de conformer les services de sécurité et de renseignement aux standards démocratiques internationaux. Toutefois, six ans plus tard, l’ASADHO déplore que l’ANR continue de fonctionner en dehors des principes fondamentaux de l’État de droit, en perpétuant des violations graves des droits de l’homme.
L’organisation cite en particulier le dossier de la mort du garde du corps du Président, José Mbemba, en avril 2024, pour illustrer le manque de professionnalisme et de respect des droits humains au sein de l’ANR. En plus de ce cas, l’ASADHO mentionne l’arrestation de plusieurs personnes en avril, qui sont détenues sans contact avec leurs familles ni accès à un avocat, en violation flagrante de l’article 18 de la Constitution congolaise.
L’association exhorte le Président Tshisekedi à prendre des mesures concrètes pour remédier à ces situations. Elle recommande, entre autres, la libération immédiate des personnes détenues ou leur transfert devant une autorité judiciaire compétente, ainsi que la sanction des responsables de l’ANR qui violent les droits constitutionnels des citoyens.