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Coup d’État manqué en RDC : des preuves effacées sur le téléphone de Wondo dévoilent des communications compromettantes

Le procès concernant le coup d’État manqué du 19 mai 2024 s’est poursuivi lundi 12 août devant le tribunal militaire de Kinshasa/Gombe, en audience foraine à la prison militaire de Ndolo. L’auditeur du ministère public, le Lieutenant-Colonel Radjabu Bashiru Innocent, a présenté des pièces accablantes reliant le prévenu Jean-Jacques Wondo à Christian Malanga, leader du mouvement « New Zaïre ».

Parmi ces éléments figurent les rapports d’experts ayant analysé les messages « supprimés » par Jean-Jacques Wondo après une réunion de crise à l’Agence nationale des renseignements (ANR). Selon ces rapports, Wondo aurait effacé des données cruciales de ses téléphones, en lien avec des échanges avec Christian Malanga, dans le cadre d’un complot visant à déstabiliser les institutions de la République Démocratique du Congo (RDC).

L’auditeur a également mis en lumière le rôle d’un certain Victor Lula, identifié comme l’individu ayant assisté Wondo dans l’effacement de ces données compromettantes. En outre, un autre personnage, Malusha Mukinzi Malunga, a été mentionné comme jouant un rôle central dans les interactions entre Wondo et Malanga, agissant à la fois comme manager et relais pour Wondo.

Malgré ces accusations, la défense de Jean-Jacques Wondo a vigoureusement contesté les conclusions du rapport d’expertise, soulignant des incohérences dans les preuves présentées. Les avocats ont critiqué l’absence de signature et d’identification de l’expert, remettant en question la validité du rapport. Ils ont également soulevé des doutes sur la fiabilité des affirmations concernant l’effacement des messages et des contacts téléphoniques de leur client.

Concernant le véhicule de l’ANR, prétendument utilisé par Malanga pour passer des barrières lors de l’attaque, la défense a dénoncé un manque de preuves tangibles. Selon eux, le ministère public n’a pas été en mesure de prouver l’utilisation de ce véhicule dans le cadre du coup d’État manqué.

Les 51 prévenus dans cette affaire sont accusés de terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres, et financement du terrorisme, des infractions passibles de la peine de mort. La prochaine audience est prévue pour vendredi, avec la comparution attendue de l’expert contesté et de plusieurs témoins clés.

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