Rejet des demandes de liberté provisoire pour deux prévenus dans l’affaire du coup d’État avorté

Le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo (nord de Kinshasa), a rejeté ce vendredi les demandes de liberté provisoire introduites par les avocats de Jean-Jacques Wondo et d’Ephraïm Mugungu, deux des prévenus poursuivis dans l’affaire du coup d’État étouffé.

Les conseils des deux prévenus avaient, lors de l’audience de vendredi dernier, présenté des arguments en faveur de la libération provisoire de leurs clients. Me Paul Ngandu, avocat d’Ephraïm Mugungu, avait invoqué les articles 211 et 215 du Code judiciaire militaire pour soutenir la demande de son client, insistant sur la situation familiale de ce dernier. « M. Mugungu est père de quatre enfants qu’il élève avec Mme Lunungu Mata Maguy, également détenue pour la même affaire. Les enfants sont donc privés de la surveillance de leurs parents, tous deux incarcérés à Ndolo », avait plaidé Me Ngandu.

Les avocats de Jean-Jacques Wondo, quant à eux, avaient fondé leur demande sur des motifs de santé. « Notre requête repose sur un rapport médical alarmant, établi par divers médecins, y compris ceux de l’ambassade de Belgique, de la prison militaire de Ndolo et du Camp Kokolo. M. Wondo est gravement malade », avait souligné Me Carlos Ngwapitshi.

Cependant, le ministère public s’est fermement opposé à ces demandes, arguant que les faits reprochés aux prévenus sont d’une gravité extrême. Le tribunal a donc décidé de rejeter les requêtes de mise en liberté provisoire, soulignant la nécessité de maintenir les prévenus en détention.

Pour rappel, cette affaire implique 51 prévenus accusés de terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres et financement du terrorisme. Le 19 mai dernier, un groupe d’assaillants dirigé par Christian Malanga avait tenté d’assassiner le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à son domicile. Ils avaient également pénétré le Palais de la nation, un des bureaux du président de la République Félix Antoine Tshisekedi, avec l’intention manifeste de renverser le pouvoir en place.

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