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Fermeture du bureau de la MONUSCO à Bukavu : Le gouvernement congolais doit mobiliser 57 millions de dollars pour la transition

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a officiellement fermé son bureau à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Cette fermeture s’inscrit dans le cadre du processus de désengagement de la mission onusienne dans cette région de l’Est du pays, initié en janvier dernier.

Le retrait de la MONUSCO a été acté en décembre dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite de discussions approfondies avec le gouvernement congolais. Pour accompagner cette transition et combler les défis sécuritaires et humanitaires jusque-là pris en charge par la mission, un financement d’au moins 57 millions de dollars est désormais requis.

Lors de la neuvième réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 16 août à la Cité de l’Union Africaine, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a insisté sur l’importance cruciale pour les ministres Aimé Boji Sangara, en charge du Budget, et Doudou Fwamba, ministre des Finances, de veiller au respect des engagements financiers du gouvernement congolais dans ce processus.

« La Première ministre, cheffe du gouvernement, a conclu son intervention en demandant aux ministres du Budget et des Finances de s’assurer que le gouvernement s’acquitte de sa part dans la consolidation du processus de désengagement de la MONUSCO à Bukavu, conformément à la feuille de route des activités établies par l’équipe intégrée provinciale de transition », a rapporté le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, à l’issue de la réunion.

Un atelier visant à aligner les partenaires du gouvernement sur la feuille de route du plan de désengagement de la MONUSCO et de la transition pour la province du Sud-Kivu s’est tenu à Bukavu les 13 et 14 août 2024. Cette rencontre a vu la participation, en mode virtuel depuis Kinshasa, du vice-Premier ministre en charge du Plan et de la Coordination de l’aide au développement, Guylain Nyembo, ainsi que du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU et Coordonnateur résident du système des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis. Sur place à Bukavu, une soixantaine de membres de l’équipe provinciale intégrée de transition (EPIT), du Groupe de coordination des partenaires (GCP) et d’autres parties prenantes ont pris part aux discussions.

La feuille de route élaborée par l’EPIT fixe les objectifs, les actions prioritaires, les entités responsables, les bénéficiaires, ainsi que le budget prévisionnel pour chaque activité. Elle a été revue et validée le 22 juin 2024 par la Représentante spéciale du Secrétaire général et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, et la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner. Quatre axes principaux structurent cette feuille de route : le renforcement de la sécurité et de la protection des civils, le renforcement de l’autorité de l’État et de l’État de droit, le renforcement du Programme gouvernemental de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S), ainsi que la logistique et les opérations.

Pour réaliser ces objectifs, un financement conséquent de 57 millions de dollars est nécessaire, avec la majeure partie de ce budget (50,83%) allouée au renforcement de la sécurité et de la protection des civils. Le renforcement de l’autorité de l’État et de l’État de droit requiert quant à lui près de 30% du budget total, tandis que les autres axes, incluant le PDDRC-S et la logistique, se partagent le reste des fonds attendus.

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