Kinshasa : Incendie d’un véhicule lors d’une manifestation des étudiants de l’ l’INBTP contre la grève des enseignants

Un véhicule a été incendié lundi à l’entrée principale de l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de Kinshasa, lors d’une manifestation étudiante contre la grève des enseignants.

La situation a dégénéré lorsque les étudiants, mécontents de la grève prolongée du corps enseignant, ont exprimé leur frustration en brûlant des pneus et un véhicule. Jordan Emma, président des étudiants de l’institut, a souligné la gravité de la situation : « Nous manifestons parce que nous sommes confrontés à un danger imminent. Dans 28 jours, l’année académique doit se clôturer, mais les professeurs sont en grève depuis des semaines. Nous risquons une année blanche. »

La manifestation, bien que préoccupante, a rapidement été maîtrisée par les forces de l’ordre. Le commissaire supérieur principal Bienvenu Waswa, commandant du regroupement communal de Lukunga, a minimisé l’ampleur des incidents : « Partout dans le monde, les campus sont souvent des lieux de contestation. Ici, les étudiants réclament simplement la reprise des cours. Bien que des pneus aient été brûlés à l’entrée principale, la situation a été rapidement contrôlée sans causer de dégâts matériels majeurs. »

Cette manifestation intervient dans un contexte de tension croissante au sein de l’INBTP. Le 5 août 2024, le personnel de l’institut avait décidé de fermer les portes du comité de gestion, protestant contre le non-paiement de leur prime d’encadrement depuis plusieurs mois. Sylvain Longo, président de la délégation syndicale, a rappelé cette décision prise lors d’une assemblée générale : « Le personnel de l’INBTP a décidé de fermer les portes au comité de gestion à cause du non-paiement de la prime d’encadrement depuis des mois. »

Cette agitation à l’INBTP fait écho à d’autres mouvements similaires dans la capitale congolaise. Le 7 août 2024, la délégation syndicale de l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (Unisic) à Kinshasa avait également lancé une grève illimitée, exigeant la démission de son comité de gestion. Ces mouvements traduisent un malaise profond dans le secteur de l’enseignement supérieur en RDC, où les revendications des enseignants et du personnel administratif continuent de paralyser les institutions académiques.

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