Arrestation de l’ancien Vice-Ministre de la Justice en RDC : La Fondation Bill Clinton pour la Paix exprime ses préoccupations

L’ancien Vice-Ministre de la Justice, Bernard Takaishe, a été arrêté le 20 août 2024, sur instruction du ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba. Cette arrestation fait suite à l’exploitation d’un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui révèle la disparition de 5 millions de dollars américains destinés à la construction d’une nouvelle prison à Kinshasa en 2021. Selon le rapport, ces fonds avaient été versés à une société privée qui a depuis fermé ses portes, rendant les fonds introuvables.

Un responsable de l’IGF, qui s’est confié à un média local, a confirmé que « la société a fermé ses portes et les fonds restent introuvables », ajoutant que « les enquêtes sont en cours ». Le ministère de la Justice, quant à lui, n’a pas encore fourni de détails supplémentaires sur les raisons précises de la détention de Takaishe.

L’arrestation de Bernard Takaishe a suscité des inquiétudes de la part de la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP). Dans une déclaration publiée mardi, la FBCP a exprimé sa profonde préoccupation quant aux circonstances entourant cette arrestation, évoquant des « questions sérieuses » sur le respect des droits constitutionnels en République Démocratique du Congo (RDC).

Selon les informations fournies par la FBCP, le 19 août 2024, Bernard Takaishe a été contacté par un haut cadre des renseignements militaires, ex-DEMIAP, pour un rendez-vous. À son arrivée au bureau, il n’a pas été reçu. Le lendemain, il s’est de nouveau présenté à la DEMIAP, où on lui a demandé d’attendre. Au lieu de la rencontre prévue, des agents de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) l’ont emmené, et il est depuis détenu dans leurs locaux, sans qu’un motif officiel ne soit communiqué.

Dans un message publié peu avant son arrestation, Bernard Takaishe avait lui-même exprimé ses préoccupations quant à la situation : « J’ai reçu, le samedi dernier à 15h47, un appel téléphonique d’une personne se présentant comme responsable de la DEMIAP, me demandant de le rencontrer ce lundi à son bureau. Étant donné que je ne me reproche de rien, j’ai décidé de répondre à cette invitation. Le présent message tient lieu d’alerte. »

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