Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a officialisé ce mercredi 21 août 2024, la nomination des nouveaux membres du conseil d’administration et de la direction générale de Primera Gold DRC SA. Cette entreprise, clé dans la lutte contre la fraude et la contrebande minière, voit ainsi sa direction renforcée par des personnalités de premier plan.
Par une ordonnance présidentielle lue sur la chaîne nationale (RTNC), M. Joseph Mahombi Kazibaziba a été reconduit au poste de Directeur Général, tandis que M. Vagheni Pay Pay a été maintenu en tant que Président du Conseil d’administration. Parmi les nouvelles figures du Conseil d’administration, on note l’entrée de M. Placide Nkala Basadilua, ancien Directeur Général de la Gécamines. Ce dernier est bien connu dans les milieux sociopolitiques congolais, notamment pour son implication dans des « mauvaises pratiques » de gouvernance dénoncées par la Cour des Comptes.
La nouvelle équipe dirigeante de Primera Gold DRC SA se compose comme suit :
- Président du Conseil d’administration : M. Vagheni Paypay
- Directeur Général : M. Joseph Mahombi Kazibaziba
- Directeur Général Adjoint : M. Cyprien Birhingingwa Mugabo
- Membres du Conseil d’administration : Mme Julie Shiku, M. Placide Nkala Basadilua, et M. Éric Kabanda Biamungu.
Primera Gold DRC SA, entreprise mixte entre la République Démocratique du Congo et les Émirats Arabes Unis à travers Primera Group Limited, a pour mission de gérer le Centre spécialisé d’achat, de commercialisation et d’exportation de l’or issu de l’exploitation artisanale. Elle joue un rôle crucial dans la lutte contre la fraude et la contrebande dans la filière aurifère, en canalisant la production dans le circuit officiel et en assurant des chaînes d’approvisionnement transparentes et exemptes de conflits.
Cette entreprise est le fruit de la coopération entre le Président Félix-Antoine Tshisekedi et le Prince Héritier d’Abu Dhabi, Sheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, qui ont affiché une volonté politique claire d’assainir la filière aurifère congolaise, marquée depuis des décennies par l’exploitation illégale et le financement de l’insécurité, notamment dans les régions de l’Est de la RDC, comme le Sud-Kivu.