Aller au contenu
Accueil » RDC » Tshisekedi réunit les piliers de la justice : réformes et orientations à l’ordre du jour

Tshisekedi réunit les piliers de la justice : réformes et orientations à l’ordre du jour

  • RDC

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi, en sa qualité de magistrat suprême, a reçu lundi à la Cité de l’Union africaine, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, et les membres du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), conduit par Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour constitutionnelle. Cette réunion d’envergure, qui s’est étendue sur plus de trois heures, visait à dresser un état des lieux du secteur judiciaire et à évaluer les réformes en cours en République Démocratique du Congo (RDC).

Le cœur de cette rencontre portait sur l’amélioration de l’administration de la justice, un enjeu crucial pour la stabilité et le développement du pays. Dieudonné Kamuleta a précisé qu’il s’agissait de discuter « de toutes les questions touchant la nation et particulièrement la justice » dans l’objectif de renforcer ce pilier fondamental de l’État de droit. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a pour sa part affirmé que le Président Tshisekedi « a donné des orientations précises pour améliorer la manière d’administrer notre justice au profit de la population ».

Les échanges ont également mis en lumière l’importance des réformes engagées par le gouvernement pour moderniser le secteur. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de transformer la justice afin qu’elle soit plus accessible et plus efficace. Cependant, cette séance de travail s’est déroulée dans un contexte de tensions persistantes entre le ministre de la Justice et les magistrats.

Tensions entre le ministre et les magistrats

Depuis plusieurs semaines, une opposition se fait sentir entre Constant Mutamba et les magistrats, alimentée par des propos polémiques. Le ministre a récemment critiqué la gestion des prisons par les magistrats, accusant ces derniers d’envoyer des détenus dans des établissements surpeuplés sans considération pour leurs capacités d’accueil. Cette déclaration a provoqué l’indignation du Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC), qui a dénoncé « la propension du ministre à faire des magistrats les boucs émissaires des dysfonctionnements du système judiciaire ».

Dans un communiqué du 15 août, le SYNAMAC a également fustigé « des discours populistes et outrageants » tenus à l’égard des magistrats, les exposant à des risques supplémentaires dans un contexte où leur sécurité reste fragile. Leon Ndomba, premier président de la Cour de cassation, a lui aussi critiqué les discours visant à « vilipender les magistrats », sans toutefois mentionner directement leur auteur, lors de la rentrée judiciaire du 15 octobre.

Face à ces tensions, la réunion organisée par le Président Tshisekedi avait aussi pour objectif de désamorcer les différends internes et de promouvoir une meilleure collaboration entre les différents acteurs de la justice. En réaffirmant son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions, le chef de l’État a cherché à instaurer un climat de confiance pour permettre aux réformes d’aboutir.

Laisser un commentaire