Une fraude spectaculaire a été déjouée en République démocratique du Congo. Un individu, se faisant passer simultanément pour député national, sénateur, député provincial, prophète, et directeur général d’entreprise, a été arrêté lundi par les services de sécurité. L’homme, identifié comme Israël Bongo Lord, avait même réussi à infiltrer les travaux en commission à l’hôtel Béatrice, où siègent de véritables élus.
Cette affaire rocambolesque soulève de nombreuses questions sur la sécurité et la vigilance au sein des institutions de l’État. Israel Bongo Lord a abusé de ses faux statuts sans éveiller de soupçons, participant à plusieurs événements officiels, et allant jusqu’à recevoir les honneurs de la police nationale. Plus stupéfiant encore, il avait été accueilli à l’Assemblée provinciale de Kinshasa, où il avait signé un partenariat de modernisation de la ville et accordé des interviews aux médias.
Le rapporteur de l’Assemblée nationale, le professeur Jacques Ndjoli, a fermement condamné cette fraude :
« C’est un délinquant. Cette forme de délinquance se développe de plus en plus, notamment à travers les réseaux sociaux. Certains individus se font passer pour des députés en utilisant nos photos et en contactant des gens pour leur soutirer de l’argent. »
Face à cette situation, l’Assemblée nationale annonce le renforcement des mesures de contrôle d’accès à l’hémicycle :
« Nous allons suivre ce cas de près. Il nous incite à optimiser nos démarches pour sécuriser davantage l’accès au Parlement et à interdire l’entrée de personnes non autorisées, » a ajouté Jacques Ndjoli.
Cette fraude met en lumière la nécessité de resserrer les contrôles d’identité dans les espaces officiels et de renforcer la vigilance face à des usurpateurs. Si un imposteur a pu infiltrer les plus hautes institutions de l’État, cela illustre une faille inquiétante dans les procédures de sécurité.