Lors d’une visite marquante à Kisangani mercredi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a souligné l’importance d’une révision de la Constitution et a réaffirmé son engagement envers le développement du pays.
Arrivé en début de soirée à l’aéroport international de Bangoka, le président Tshisekedi a été chaleureusement accueilli par la notabilité locale, conduite par le gouverneur de province, Paulin Lendengola. Une foule enthousiaste s’est rassemblée à la Place de la Poste pour entendre les discours du chef de l’État, qui a remercié les habitants pour leur confiance lors des élections de 2023.
Dans un contexte de guerre d’agression, le président a lancé un appel à la résistance, encourageant la population à faire preuve de solidarité. « Nous avons beaucoup d’ennemis autour de nous, résistez comme vous l’avez fait durant la guerre de six jours », a-t-il exhorté. Il a également affirmé sa confiance en l’armée congolaise : « Je fais confiance aux FARDC; ils doivent être en mesure de défendre la patrie. Nous gagnerons cette guerre. »
Tshisekedi a également mis en avant les infrastructures comme priorité absolue de son gouvernement, citant des projets déjà en cours tels que l’amélioration de l’aéroport et des routes urbaines. Concernant l’emploi des jeunes, il a promis d’y accorder une attention particulière et a appelé à des réformes favorisant le secteur privé. En réponse aux préoccupations sur le pouvoir d’achat, il a souligné l’importance de la production locale pour réduire la dépendance aux importations.
En matière d’éducation, le président a affirmé son engagement à poursuivre la gratuité de l’enseignement de base et a vanté les progrès réalisés dans le domaine de la santé, notamment avec la couverture santé universelle et la gratuité de la maternité.
Appel à l’unité et révision constitutionnelle
Dans un souci d’unité, le chef de l’État a appelé à la réconciliation entre les communautés locales Mbole et Lengola, saluant la baisse des tensions entre ces deux groupes.
Sur la question de la révision constitutionnelle, Tshisekedi a déclaré : « N’ayez pas peur. Notre Constitution contient des faiblesses, il est bon que notre élite y réfléchisse. » Il a évoqué des problèmes tels que la lenteur dans la mise en place des institutions et la vulnérabilité des gouverneurs de province comme motivations pour cette révision. Il a précisé que cette révision n’était pas liée au nombre de mandats, qui nécessiterait un référendum, et a annoncé la création d’une commission pour examiner ces questions.