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Commission d’évaluation constitutionnelle en 2025 : Jacques Ndjoli détaille la feuille de route

Kinshasa, 25 octobre 2024 – Le débat sur la révision de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC) se poursuit. Dans une interview accordée à Radio Okapi, le rapporteur de l’Assemblée nationale, le professeur Jacques Ndjoli, s’est exprimé sur la nécessité d’évaluer la Constitution du 18 février 2006. Cette déclaration intervient en réaction à l’allocution du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, prononcée le 23 octobre à Kisangani.

Selon Jacques Ndjoli, la Constitution, en place depuis 18 ans, a atteint une phase où une évaluation s’impose, « comme toute autre loi ». Il a précisé qu’une commission spéciale sera mise en place pour mener cette évaluation. Celle-ci pourrait aboutir soit à une relecture soit à une réécriture complète du texte. « La Constitution doit faire l’objet d’évaluation. Cette commission multidisciplinaire, prévue en 2025, dressera un état des lieux pour déterminer si une relecture suffit ou si une réécriture est nécessaire », a expliqué le constitutionnaliste.

Un débat encore au stade citoyen

Jacques Ndjoli a insisté sur la progression naturelle du débat, qui passe d’abord par le niveau citoyen avant d’atteindre le cadre institutionnel et scientifique. Il a souligné que, pour l’instant, « le débat n’est pas prioritaire ». Selon lui, le Président Tshisekedi a confirmé qu’une commission multidisciplinaire serait instaurée en 2025 pour examiner la pertinence des modifications à apporter à la Constitution.

« La Constitution, bien qu’étant une norme sacrée, doit rester un outil vivant permettant de gérer non seulement les aléas du présent, mais aussi de s’adapter aux défis du futur », a-t-il ajouté. Ndjoli a ainsi rappelé que l’évaluation d’une Constitution n’est pas un sujet tabou, mais une étape nécessaire dans la vie d’une nation démocratique.

Réactions partagées dans l’opinion publique

L’appel à l’évaluation de la Constitution soulève déjà des interrogations au sein de la population congolaise et de la classe politique. Faut-il vraiment réviser la Constitution actuelle ? Et quelles opportunités ou risques une telle révision pourrait-elle apporter ? Ces questions divisent, chaque camp ayant sa propre lecture des réalités politiques du moment.

Alors que certains plaident pour une révision partielle afin d’adapter certaines dispositions aux enjeux contemporains, d’autres redoutent que ce processus puisse être utilisé à des fins politiques. Cependant, le discours officiel se veut rassurant, insistant sur une démarche rigoureuse, transparente et multidisciplinaire.


Auteur : La Rédaction

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