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Conflits dans l’Est de la RDC : Kagame et des multinationales pointés du doigt aux États généraux de la justice

  • RDC

Kinshasa, 9 novembre 2024 – Lors de son intervention aux États généraux de la justice congolaise, organisés du 6 au 13 novembre au Centre financier de Kinshasa, Aimé Kilolo, avocat au barreau de Bruxelles et ancien conseiller principal de la défense à la Cour pénale internationale (CPI), a dénoncé l’implication de multinationales et du président rwandais Paul Kagame dans les guerres d’agression qui frappent la République démocratique du Congo (RDC).

« Les multinationales comme Apple, Samsung, et d’autres encore, ainsi que le président rwandais Paul Kagame, sont de véritables auteurs des guerres d’agression dont ne cesse d’être victime la RDC », a affirmé Kilolo. L’avocat a expliqué que, selon lui, le Rwanda agit comme sous-traitant pour ces grandes entreprises, en facilitant l’exploitation des ressources naturelles congolaises, notamment le coltan, composant essentiel des technologies modernes.

Kilolo a également évoqué les velléités expansionnistes présumées du Rwanda, liées à la taille réduite de son territoire, pour expliquer la persistance des tensions à l’Est de la RDC. « Ces guerres, sous couvert d’accords commerciaux et d’intérêts géostratégiques, servent souvent à piller les ressources naturelles congolaises, ce qui constitue une grave violation de la souveraineté de la RDC », a-t-il ajouté.

Les propos de Kilolo résonnent dans un contexte où de nombreux acteurs congolais dénoncent l’implication d’intérêts extérieurs dans les conflits de la région. Ces accusations viennent alimenter les débats au sein de ces États généraux de la justice, où sont réunis divers acteurs judiciaires, experts, et représentants du gouvernement pour réfléchir à des réformes judiciaires. L’objectif de ces assises est de renforcer la souveraineté de la RDC et de trouver des réponses concrètes pour protéger ses frontières et ses ressources naturelles.

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