Plusieurs personnalités politiques et figures de la société civile en République démocratique du Congo, parmi lesquelles Delly Sesanga, Jean-Claude Katende et Albert Ndombasi, ont lancé ce samedi 09 novembre un appel commun à la mobilisation nationale contre toute initiative visant à modifier la Constitution pour permettre un éventuel troisième mandat au président Félix Tshisekedi. Intitulé « l’appel au sursaut national », ce message fait écho à une inquiétude grandissante parmi les défenseurs de la démocratie, alors qu’un projet de révision constitutionnelle a été initié.
Dans leur message, ces leaders soulignent que « toute initiative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’État ». Ils invitent l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, y compris les députés et sénateurs, à prendre position publiquement contre ce qu’ils qualifient de « funeste initiative de Félix Tshisekedi » et à défendre fermement la démocratie congolaise.
Le collectif a d’ores et déjà annoncé une série de mobilisations à travers le pays et au sein de la diaspora. Le premier grand rassemblement est prévu pour le 16 décembre 2024, date choisie en mémoire du référendum constitutionnel de 2005, qui avait marqué une étape majeure dans l’établissement de la Constitution actuelle. Ces manifestations, affirment-ils, ont pour but de « défendre notre liberté et la continuité du processus démocratique » en RDC.
Selon les signataires de l’appel, toute tentative de modification de la Constitution permettant à Tshisekedi de briguer un troisième mandat constituerait un véritable « coup d’État constitutionnel ». Ils dénoncent une initiative « hasardeuse » qui, selon eux, pourrait plonger la RDC dans une période d’instabilité dangereuse et menacer l’unité nationale durement acquise.
Cet appel est également un avertissement adressé au peuple congolais, qu’ils encouragent à se positionner contre ce qu’ils estiment être une attaque directe à la démocratie. « Ceux qui se taisent face au péril national se placent dans le camp de la haute trahison, » préviennent les auteurs du message, affirmant que le silence face à de telles menaces reviendrait à trahir les valeurs fondamentales de la nation congolaise.