Kinshasa, 9 novembre 2024 – Dans un contexte marqué par des tensions et des conflits dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba Kabuya, a pris la parole samedi lors des États généraux de la Justice en cours à Kinshasa. Son intervention a mis en lumière le thème : « Quelles initiatives internationales pour répondre à l’agression à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ».
Le vice-ministre a souligné que, face aux agressions répétées dont elle est victime, la RDC a renforcé sa stratégie internationale pour assurer la justice et la protection de ses citoyens. Une « task force » a été constituée, sous l’autorité directe du Président de la République, secondé par la Première ministre. Ce groupe de travail spécial a pour mission de coordonner les efforts diplomatiques et judiciaires de la RDC à l’échelle internationale.
Au cœur de cette initiative figure la justice internationale, avec pour point focal auprès de la Cour pénale internationale (CPI) le professeur Taylor Lubamba. « La RDC a réactivé les enquêtes à la CPI, saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, et sollicité également l’aide judiciaire de plusieurs États d’Afrique de l’Est », a déclaré M. Mbemba Kabuya.
Cette mobilisation vise non seulement à obtenir justice pour les victimes congolaises des violences dans l’Est du pays, mais aussi à renforcer la coopération judiciaire internationale afin de lutter contre l’impunité et prévenir de futures agressions. La RDC espère ainsi rallier des soutiens à l’échelle régionale et internationale pour renforcer les actions en justice contre les groupes armés et les responsables de ces violences.
Ces États généraux de la Justice, ouverts il y a quelques jours, rassemblent des juristes, des avocats, des magistrats et d’autres acteurs clés du secteur judiciaire pour réfléchir aux réformes nécessaires en matière de justice. Au centre des débats, le contentieux international se révèle un pilier des discussions, témoignant de l’importance croissante des questions de souveraineté et de droits de l’homme pour le gouvernement congolais.