Kinshasa, RDC — Le professeur Jacques Djoli, expert en droit, a mis en lumière les défis majeurs qui entravent la justice en République démocratique du Congo (RDC), lors de la quatrième journée des états-généraux de la Justice congolaise. Cet événement, qui se déroule au Centre financier de Kinshasa, rassemble des acteurs clés du secteur judiciaire pour aborder les réformes nécessaires à l’amélioration du système judiciaire.
Dans son intervention, Jacques Djoli a souligné que la formation des magistrats congolais représente un enjeu central pour garantir l’indépendance et l’efficacité du pouvoir judiciaire. « Les textes normatifs existent, mais ils doivent être intériorisés », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance de créer une École nationale des magistrats. Cette institution permettrait de transmettre aux futurs juges les valeurs fondamentales telles que l’indépendance, l’intégrité, la loyauté, ainsi que le respect et l’attention envers autrui.
Selon le professeur, cette école représenterait bien plus qu’un simple établissement de formation. Elle contribuerait à forger une nouvelle génération de magistrats profondément engagés dans la défense des libertés fondamentales. « Le magistrat doit être oint avant de s’engager dans ce travail, qui le désigne comme le garant des libertés fondamentales », a déclaré Djoli, soulignant l’importance de l’intériorisation de valeurs éthiques dans l’exercice de la fonction judiciaire.