Kinshasa, 14 novembre 2024 – Martin Fayulu, figure emblématique de l’opposition congolaise et candidat aux élections présidentielles de 2018 et 2023, a réagi suite à l’interpellation des opposants Delly Sesanga et Aena Tokwaulu. Dans une déclaration publiée ce jeudi, Fayulu a dénoncé les arrestations qu’il qualifie de « brutales » et condamné les violences exercées contre des manifestants pacifiques opposés au projet de révision constitutionnelle porté par le président Félix Tshisekedi.
« Je condamne avec la plus grande fermeté l’interpellation brutale de Delly Sesanga, Aena Tokwaulu et d’autres patriotes qui ont manifesté pacifiquement ce jeudi 14 novembre contre le changement de la Constitution », a affirmé Martin Fayulu. « Les violences et les abus auxquels ils ont été soumis sont inacceptables et indignes d’un État de droit. »
Fayulu s’en est également pris directement au président Tshisekedi, qu’il accuse d’outrepasser ses pouvoirs en tentant de prolonger son mandat à travers une révision constitutionnelle controversée. « J’en appelle au Pasteur Roland Dalo pour rappeler à Félix Tshisekedi que l’orgueil et l’arrogance mènent inévitablement à la chute », a-t-il ajouté, en s’adressant ainsi à leur père spirituel commun, Roland Dalo
Dans une mise en garde explicite, Fayulu a critiqué ce qu’il qualifie de « second et dernier mandat frauduleux » de Tshisekedi et a exhorté le président à éviter d’attiser les tensions. « Cela suffit ! Qu’il cesse de jouer avec le feu, car d’autres, en Afrique, en ont payé le prix fort », a-t-il conclu.
Delly Sesanga et Bernadette Tokwaulu Aena, ont été libérés ce jeudi 14 novembre après plus d’une heure d’interpellation par la police à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Ils avaient été arrêtés dans la matinée alors qu’ils distribuaient des tracts et mobilisaient leurs partisans contre le projet de révision de la Constitution porté par le président Félix Tshisekedi.