La Cour de cassation a convoqué Nicolas Kazadi, député national et ancien ministre des Finances, à comparaître en tant que témoin le 2 décembre prochain. Cette audience s’inscrit dans le cadre du procès concernant un détournement présumé de 47 millions de dollars dans l’ »affaire des forages d’eau ».
Outre Nicolas Kazadi, plusieurs autres personnalités de premier plan ont également été appelées à témoigner :
- Muhindo Nzangi, ministre actuel du Développement rural,
- Guy Mikulu, ancien ministre du Développement rural ayant signé le contrat des forages,
- Jules Alingete, Inspecteur général des finances (IGF).
Ces témoins devront éclairer la Cour sur les circonstances entourant la gestion des fonds publics décaissés pour ce projet, en confrontant leurs déclarations à celles des principaux accusés :
- François Rubota, ancien ministre du Développement rural,
- Mike Kasenga, opérateur économique impliqué dans l’exécution du contrat.
Les accusations
Le ministère public reproche à François Rubota et Mike Kasenga d’avoir détourné 47 millions de dollars sur les 72 millions décaissés par le Trésor public pour un projet de forages destiné à améliorer l’accès à l’eau potable dans plusieurs villages de la République démocratique du Congo. Le contrat avait été signé en 2021, sous l’administration de Guy Mikulu.
Défense des prévenus
Lors de l’audience publique du lundi 25 novembre, les avocats de la défense ont vigoureusement contesté les accusations.
Raphaël Nyabirungu, représentant François Rubota, a critiqué l’absence de preuves solides :
« Le ministère public n’a pas réussi à étayer ses accusations. Les interrogations formulées jusqu’ici révèlent un manque de clarté sur la nature exacte des infractions reprochées. »
De son côté, Kalengi, avocat de Mike Kasenga, a souligné l’importance de la comparution des témoins pour établir la vérité :
« Ces témoins jouent un rôle clé dans la compréhension de cette affaire. Mon client est victime de rumeurs et d’allégations infondées sur des surfacturations et des détournements. »
L’audience du 2 décembre est particulièrement attendue dans ce procès très médiatisé. Elle marquera une étape importante, permettant aux juges d’analyser les témoignages et de démêler les responsabilités des différentes parties impliquées dans cette affaire.