Kinshasa, le 27 novembre 2024. Le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe a condamné ce mercredi 27 novembre l’opposant politique Seth Kikuni, président du parti Piste pour l’Émergence, à une peine d’un an de prison. Cette décision intervient après un procès ouvert le 23 octobre, où il était poursuivi pour incitation à la désobéissance civile et propagation de faux bruits.
Arrêté le 2 septembre dans ses bureaux par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), Seth Kikuni avait été détenu pendant 13 jours sans accès à sa famille ni à ses avocats, avant d’être transféré au parquet général de Kinshasa pour être auditionné. Ces accusations reposent sur des propos tenus fin août à Lubumbashi, lors d’une rencontre avec des militants de son parti.
Son avocat, Laurent Onyemba, a réagi sur les réseaux sociaux peu après le verdict, affirmant :
« Je viens d’apprendre la condamnation à une année de prison de mon client, Seth Kikuni. Sous réserve de sa diligence, je me réserve le droit d’interjeter appel. »
La condamnation de Seth Kikuni intervient alors que le pays traverse une période délicate, marquée par des tensions sécuritaires dans l’Est et des appels à la cohésion nationale. L’ANR, par la voix de son administrateur général Inzun Kakiak, avait transmis le dossier au parquet avec des recommandations fermes : « En cette période où la Nation a besoin de cohésion nationale pour faire face à l’agression dont est victime notre pays, un tel discours doit être découragé par un châtiment exemplaire. »
Le ministère public avait requis, il y a une semaine, la peine de trois de prison contre le président de Piste pour l’émergence, pour incitation à la désobéissance civique et de propagation de faux bruits lors d’un échange avec les militants de son parti à Lubumbashi.