Au siège du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), dirigé par l’ancien président Joseph Kabila, plusieurs partis de l’opposition se sont réunis ce samedi 30 novembre à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga. Ils ont exprimé leur opposition unanime à toute tentative de révision de la Constitution congolaise.
Cette rencontre, organisée sous l’égide de la plateforme Forces sociales contre la dictature et le changement de la Constitution, a réuni des figures de l’opposition telles que l’Ecidé de Martin Fayulu, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Envol de Delly Sesanga, le LGD d’Augustin Matata Ponyo, ainsi que Piste pour l’émergence de Seth Kikuni. Le PPRD, hôte de l’événement, a accueilli ces leaders politiques pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une manœuvre visant à pérenniser le pouvoir en place.
Une dénonciation ferme des projets du pouvoir
Pablo Ngwej, ancien député provincial et cadre du Front commun pour le Congo (FCC), a été catégorique dans son intervention :
« Il n’y a aucun article dans la Constitution qui empêche le régime de répondre aux besoins de la population. En voulant changer la Constitution, ils cherchent à s’éterniser au pouvoir et non à améliorer le quotidien des Congolais. »
D’autres leaders, notamment ceux d’Ensemble et du LGD, ont exprimé leur incompréhension face à l’urgence apparente de cette révision :
« Nous n’acceptons pas cette provocation. Pourquoi envisager ce changement maintenant alors que les défis sociaux restent non résolus ? »
Une campagne nationale pour contrer le projet
Les partis présents ont annoncé une intensification de leurs actions à travers le Katanga pour faire barrage à ce projet de réforme constitutionnelle. Les manifestations devraient s’étendre aux villes clés de la région, notamment Kisangani, Kipushi, Kalemie et Isiro, où la mobilisation s’organise déjà.
Un pouvoir déterminé à réformer
Pendant ce temps, le président Félix Tshisekedi et son parti, l’UDPS, poursuivent leur campagne pour une révision de la Constitution du 18 février 2006. Pour le chef de l’État, cette Constitution serait devenue obsolète et inadaptée aux défis actuels. Une sensibilisation active est en cours dans plusieurs provinces, visant à convaincre les Congolais de la nécessité de ce changement.
Cependant, les critiques fusent du côté de l’opposition, qui voit dans cette initiative une tentative voilée de prolonger le mandat présidentiel ou de supprimer certaines limitations constitutionnelles.