Dimanche 29 décembre, un obus a explosé dans l’enceinte du Palais de Justice situé dans le quartier Kyeshero, commune de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. L’origine de cet engin de guerre reste inconnue, mais l’incident n’a heureusement causé aucune perte en vies humaines, selon les autorités.
L’explosion a endommagé le mur et brisé plusieurs vitres du Palais de Justice, semant la panique dans le quartier. Jules Ngeleza, président du conseil communal de la jeunesse de Goma, a confirmé que l’identité des auteurs et la provenance de l’engin explosif n’ont pas encore été déterminées :
« Une bombe est tombée au palais de justice dans le quartier Kyeshero. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. L’origine de cet engin explosif ainsi que l’identité des auteurs restent inconnues jusqu’à présent », a-t-il déclaré.
Face à cette nouvelle attaque, M. Ngeleza appelle les habitants des communes de Karisimbi et de Goma à redoubler de vigilance. Il invite également le gouverneur militaire du Nord-Kivu à ouvrir une enquête approfondie pour élucider l’origine de ces obus :
« On ne comprend pas comment ces engins qui finissent leur course au niveau du quartier Mugunga, il y a quelques jours c’était à Himbi, et aujourd’hui à Kyeshero. J’appelle ainsi la population à une très grande vigilance. Nous sommes entourés de guerres partout ; l’ennemi cherche à tout prix à pénétrer notre ville de Goma »
Cet incident intervient dans un climat sécuritaire tendu à Goma. La semaine dernière, des explosions similaires avaient été signalées dans d’autres quartiers, notamment à Himbi, sans que leurs auteurs ne soient identifiés. Plus tôt cette année, des obus avaient fait une trentaine de morts sur des sites de déplacés près de Goma lors d’intenses combats entre les FARDC et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi.
Vendredi dernier, de violents affrontements ont opposé les forces armées congolaises (FARDC) au M23 dans la localité de Kanyamahoro, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, augmentant encore l’instabilité dans la région.
Alors que les habitants de Goma vivent sous la menace constante d’attaques, les autorités provinciales sont attendues pour réagir et rassurer une population toujours plus inquiète.