La localité de Katale, dernier bastion stratégique avant le chef-lieu du territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, est tombée aux mains des rebelles du M23 ce vendredi 3 janvier après-midi. Ce revers pour les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par des groupes armés locaux, survient après de violents affrontements qui ont duré toute la journée, selon des sources locales.
Fuite massive des populations
Face à cette avancée des rebelles, Lushebere et Masisi-centre, situés à environ 10 km de Katale, sont en train de se vider de leurs habitants, fuyant les violences imminentes.
La coordination territoriale de la société civile de Masisi exprime sa vive inquiétude. Le président de cette organisation, Telesphore Mitondeke, alerte sur la multiplication des offensives du M23, lancées simultanément sur plusieurs fronts après une période de calme relatif. Il appelle à une action urgente pour stopper cette progression alarmante de la rébellion.
Bweremana : un calme précaire après des combats meurtriers
Pendant ce temps, à Bweremana, dans le groupement Mupfuni Shanga, un calme précaire règne après des combats survenus ce vendredi matin entre les FARDC et le M23. Ces affrontements ont été marqués par un drame : deux femmes ont perdu la vie, victimes de bombes larguées par les rebelles sur la localité de Renga. Cinq autres civils ont été blessés.
La situation reste tendue dans le territoire de Masisi, où l’escalade des violences met en péril la sécurité des civils et la stabilité de la région.