Depuis deux jours, plusieurs stations-service de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, sont restées fermées, provoquant une hausse spectaculaire du prix du carburant.
« La plupart des stations ne vendent plus d’essence depuis hier. Ici, on a pu s’approvisionner, mais le litre coûte désormais 5 000 FC. Nous ignorons les raisons de cette situation », a témoigné dimanche à l’ACP, Papy Ntumba, un taximan moto venu acheter de l’essence en bidon.
Cette rareté a entraîné une flambée des prix chez les revendeurs informels, communément appelés « kadhafi ». « Nous aussi, nous en profitons pour augmenter nos tarifs. Depuis hier soir, nous vendons le litre entre 8 000 et 10 000 FC, et cela pourrait encore grimper dans les prochains jours », a confié Vanesa Kalanga, rencontrée à l’arrêt de bus Kisimba, dans le quartier Kisanga, commune Annexe.
La hausse des prix du carburant a eu un impact direct sur le coût du transport en commun. Sur toutes les lignes de la ville et vers l’intérieur de la province, les tarifs ont été réajustés à la hausse de manière anarchique. Samedi soir, un trajet entre le centre-ville et la commune de la Ruashi coûtait entre 1 000 et 3 000 FC, selon l’heure et la disponibilité des moyens de transport.
Avant cette crise, le litre d’essence se vendait à 3 450 FC à la pompe et oscillait entre 4 000 et 5 000 FC chez les revendeurs informels. Pour l’instant, les pétroliers n’ont pas encore expliqué les raisons de cette nouvelle flambée des prix qui plonge les habitants de Lubumbashi dans l’incertitude.