Masisi, 20 janvier 2025 – L’hôpital général de Masisi-Centre, situé dans l’est de la République démocratique du Congo, a été la cible de bombardements attribués aux rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. L’attaque, survenue lundi, a causé plusieurs blessés et des dégâts matériels importants, selon les forces vives de la province du Nord-Kivu.
Un bilan humain et matériel préoccupant
D’après M. Télésphore Mitondeke, secrétaire rapporteur de la coordination territoriale de la société civile du territoire de Masisi, ces bombardements ont blessé quatre personnes, dont un membre du personnel soignant. De plus, les latrines de l’hôpital ont été totalement détruites.
« Les terroristes du M23, appuyés par le Rwanda, ont lancé des bombes dans l’enceinte de l’hôpital général de Masisi-Centre. Nous condamnons fermement cet acte terroriste. » – M. Télésphore Mitondeke.
Une violation du droit international humanitaire
La société civile rappelle que cet hôpital avait déjà été ciblé à plusieurs reprises, malgré son rôle crucial dans l’accueil des populations civiles fuyant les combats. Elle interpelle l’opinion nationale et internationale sur la gravité de cette attaque, qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire, lequel protège les structures sanitaires en temps de conflit.
« S’attaquer à un hôpital, un lieu inviolable selon les principes sacrés du droit international humanitaire, est une atteinte intolérable à la dignité humaine. Il est essentiel que le monde entier prenne conscience de cette situation. » – M. Télésphore Mitondeke.
Une crise humanitaire alarmante
Depuis plusieurs semaines, le territoire de Masisi est sous occupation de l’armée rwandaise via la coalition M23-AFC, aggravant la situation sécuritaire et humanitaire. L’hôpital général de Masisi, où opère l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF), avait accueilli plus de 10 000 déplacés fuyant les affrontements entre les rebelles et les forces congolaises. Ces déplacés vivent aujourd’hui dans une précarité extrême, en raison de la dégradation des conditions sanitaires et humanitaires dans la région.
La communauté locale et les organisations humanitaires appellent à une intervention urgente pour protéger les populations civiles et garantir l’accès aux soins de santé dans cette zone en proie à une escalade de violence.