L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a mis en garde contre l’idée que le déploiement militaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) puisse apporter une solution durable au conflit qui s’y prolonge depuis des années.
Il a appelé toutes les parties impliquées à privilégier le dialogue politique pour sortir de cette impasse.
Vendredi dernier, neuf soldats des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) ont été tués lors d’un violent affrontement avec les rebelles du M23.
Mbeki a déploré ces pertes humaines :
« Je suis convaincu que lorsque les présidents du Rwanda et de la RDC ont signé un accord, ils savaient que le problème de l’Est du Congo ne pouvait pas être résolu par la force des armes. C’est impossible. Vous pouvez envoyer des troupes, des gens mourront, mais cela ne résoudra pas le problème. Je suis profondément attristé d’apprendre que des soldats sud-africains et d’autres pays ont perdu la vie. Il est crucial, selon moi, de désengager les forces afin d’éviter tout affrontement. »
La SADC exprime son inquiétude
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a également exprimé son inquiétude face à l’attaque récente contre ses soldats en RDC.
L’organisation régionale estime que la volonté du M23 d’étendre son territoire ne fait qu’aggraver la crise humanitaire et sécuritaire déjà dramatique dans l’Est du pays.