La République démocratique du Congo (RDC) a accusé le Rwanda d’avoir envoyé de nouvelles troupes à l’est du pays, qualifiant cet acte de « déclaration de guerre ». Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, dimanche 26 janvier, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a dénoncé une « agression frontale ».
« Alors que je me tiens devant vous, une attaque d’une gravité inouïe se déroule sous les yeux du monde. De nouvelles troupes rwandaises ont franchi les bornes 12 et 13 du poste frontalier séparant Goma (en RDC) de Gisenyi (au Rwanda), pénétrant sur notre territoire en plein jour dans une violation ouverte et délibérée de notre souveraineté nationale », a déclaré la ministre.
Elle affirmé que cette action constitue une agression claire, ne laissant plus place à des artifices diplomatiques.
Les affrontements se sont poursuivis dimanche entre les rebelles soutenus par le Rwanda et les forces gouvernementales autour de la ville de Goma, à l’est du pays, faisant au moins 13 morts parmi les Casques bleus et les soldats étrangers.
L’aéroport international a été évacué et les vols commerciaux temporairement suspendus, tandis que le groupe rebelle M23 continuait de réaliser des gains territoriaux importants le long de la frontière avec le Rwanda.