Face à la crise sécuritaire persistante dans la province du Nord-Kivu, marquée par les attaques du groupe rebelle M23 et l’ingérence attribuée au Rwanda, le Bureau de l’Assemblée nationale a recommandé, ce lundi, une réorganisation immédiate du commandement militaire. Cette mesure concerne particulièrement le secteur opérationnel et la région militaire, afin de renforcer la réponse des Forces armées de la RDC (FARDC) sur le terrain.
Lors de cette réunion élargie aux membres de la Commission Défense et sécurité, le Bureau a également proposé une réorganisation politico-administrative dans les zones encore sous contrôle des FARDC. L’objectif est de mieux gérer la situation critique en attendant un retour à la stabilité dans la ville de Goma, où des affrontements intenses se poursuivent.
Le Bureau a salué les efforts diplomatiques du Président Félix Tshisekedi, qui ont permis la convocation d’une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la crise en RDC. Il a exprimé son soutien indéfectible au chef de l’État, en tant que commandant suprême des FARDC, ainsi qu’aux militaires et aux groupes d’autodéfense Wazalendo, engagés dans la défense de l’intégrité territoriale.
Dans un message parallèle, la première ministre, Judith Suminwa, a rendu hommage aux FARDC et aux Wazalendo, les qualifiant de « rempart essentiel contre l’agression » et appelant à une unité nationale face à la situation.
Conscient de la détérioration des conditions de vie des populations civiles à Goma, le Bureau a demandé l’établissement immédiat d’un couloir humanitaire pour éviter un drame humanitaire et venir en aide aux déplacés. Il a également exigé le rétablissement rapide des services essentiels, tels que l’eau, l’électricité et les communications, perturbés par les combats.
Le Bureau a salué l’élan de solidarité manifesté par les habitants du Sud-Kivu, qui ont organisé une marche pacifique en soutien à la population du Nord-Kivu. Il a invité toutes les forces vives du pays – partis politiques, confessions religieuses et société civile – à s’unir pour renforcer les efforts de défense nationale et préserver la souveraineté du pays.