Alors que les combats entre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se poursuivent à Goma, les hôpitaux de la ville sont submergés par l’afflux de blessés et de morts. Face à cette situation dramatique, les structures sanitaires lancent un appel urgent à l’aide.
Une situation sanitaire alarmante
L’hôpital général de référence CBCA/Virunga fait face à une pression sans précédent. Selon le Dr Michael Bolingo, joint par Radio Okapi ce mercredi 29 janvier, son établissement a enregistré entre mardi et mercredi plus de 140 blessés et une trentaine de décès.
« Nous avons tenté de sauver certaines vies malgré le manque d’électricité, en utilisant un groupe électrogène. Mais nous sommes à bout de forces », a-t-il déclaré.
Les morgues étant pleines, certains corps restent abandonnés dans les rues, notamment sur la route Virunga, près du rond-point Singers.
Un appel à l’aide urgent
Le personnel médical exhorte les autorités et les organisations humanitaires à profiter de l’accalmie relative pour acheminer des intrants médicaux et évacuer les blessés vers d’autres structures de soins.
« Ni le gouvernement ni les partenaires n’ont encore apporté une aide suffisante. Nous devons transférer certains patients vers d’autres hôpitaux comme Heal Africa, mais l’absence de sécurité et le manque de moyens de transport compliquent tout », a ajouté le Dr Bolingo.
Une ville paralysée
Malgré un retour au calme dans certains quartiers de l’ouest de Goma, tels que Ndosho, Kyeshero et une partie de Himbi, la vie est loin d’avoir repris son cours normal.
L’accès à l’électricité, à l’eau et à la connexion internet demeure difficile. Les marchés et boutiques restent fermés, rendant l’approvisionnement en denrées alimentaires et en produits de première nécessité encore plus compliqué.
Alors que la crise humanitaire s’aggrave, la population de Goma attend toujours une réponse rapide et concrète pour éviter une catastrophe sanitaire majeure.