L’Unicef a lancé un appel urgent pour recueillir 22 millions de dollars afin de venir en aide aux enfants victimes de l’escalade des violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment à Goma. Dans un communiqué transmis consulté mercredi 29 janvier, l’organisation souligne la nécessité de « continuer à fournir une aide vitale couvrant l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement, en médicaments et en fournitures médicales, le traitement des enfants souffrant de malnutrition sévère et en services de protection ».
Une situation humanitaire alarmante
Jean-François Basse, représentant intérimaire de l’Unicef en RDC, déplore une situation extrêmement préoccupante à Goma, qui « aggrave une situation humanitaire déjà plus que désastreuse ». L’Unicef se dit « gravement préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire à l’est de la RDC, qui résulte de l’intensification récente du conflit et de l’augmentation du nombre de personnes déplacées ». Au cours des trois derniers mois, 658 000 personnes supplémentaires ont été contraintes de fuir dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dont au moins 282 000 enfants.
Les affrontements ont atteint la ville de Goma, forçant de nombreuses familles à quitter les camps de déplacés. Plusieurs de ces personnes ont déjà été déplacées plusieurs fois ces dernières semaines.
Un risque accru de maladies et de violences
L’Unicef alerte sur les risques sanitaires et de protection pour les enfants. « La promiscuité et l’insalubrité favorisent la propagation de maladies telles que le choléra, la rougeole et la variole », précise Jean-François Basse. L’organisation a également reçu des rapports signalant « une forte augmentation du nombre d’enfants séparés de leurs parents ou non accompagnés », les exposant ainsi à des risques d’enlèvement, de recrutement par des groupes armés et de violences sexuelles.
Un appel à la solidarité internationale
Face à cette situation critique, l’Unicef appelle à une mobilisation rapide des fonds nécessaires pour intensifier son aide humanitaire. « Nous devons agir d’urgence pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave », insiste Jean-François Basse. L’organisation exhorte les donateurs internationaux et les partenaires humanitaires à répondre massivement à cet appel pour protéger les enfants congolais pris dans cette spirale de violence et de déplacement forcé.